Bien que leur montant ne cesse d’augmenter, le constat reste le même depuis 30 ans : les aides à la presse n’atteignent pas leur objectif ((Voir par exemple Aides à la presse, un scandale qui dure, Sébastien Fontenelle, le Monde diplomatique, novembre 2014 ou Éditocrates sous perfusion : une gabegie « oubliée » par les médias dominants du même auteur, Acrimed, Septembre 2014)) : la qualité et la pluralité de l’information se dégrade à mesure que les journaux mettent la clé sous la porte ou s’engouffrent dans le cercle vicieux de la recherche perpétuelle d’investisseurs pour combler leur déficit.
Si le système actuel est très largement critiqué, les propositions alternatives sont relativement rares. On peut citer les propositions du SPIIL ((Pour un nouvel écosystème de la presse numérique)) pour une suppression des aides directes et une réorientation vers le numérique des aides indirectes, celles formulées par Pierre Rimbert dans le dernier numéro du Monde Diplomatique ((Projet pour une presse libre par Pierre Rimbert, le Monde Diplomatique, décembre 2014)) pour la mise en commun des infrastructures financée par une cotisation information ou encore les propositions variées d’Acrimed ((Transformer les médias : Nos propositions, Acrimed)). Voici une autre contribution au débat, orientée sur les aides directes.